Dans les régions où les
populations chrétiennes et musulmanes se mélangent, les échanges concernant les
progrès médicaux se multiplient : en Espagne, en Sicile ou bien à Jérusalem.
Avicenne est l’un des médecins arabes les plus importants de l’époque (né en
980) ; ses travaux et observations sont consignés dans le Canon d’Avicenne.
Il y fait figurer toutes les maladies humaines ; notamment l’amour qui est
une maladie cérébrale au même titre que l’amnésie ou la mélancolie…
C’est au XIIème siècle que
commence la démarche des sciences du corps humains. Des ouvrages de médecine
écrits par les Anciens sont ramenés de voyage par les médecins européens. Les mystères du corps humain fascinent
tellement que sont créer les premières universités de médecine à Paris ou Montpellier
par exemple. L’enseignement qui y est distillé est fortement dépendant de l’église
et nécessite des étudiants une richesse pour financer leur enseignement.
Même si l’occident s’enrichie du
savoir médical étudié en profondeur par les érudits musulmans, certaines
théories farfelues perdurent. Ainsi quatre
liquides parcourent le corps humain : le sang, la bile, la bile noire et
le phlegme. Un humain est malade lorsque l’un d’entre eux se trouve en quantité
trop importante par rapport aux trois autres. Il est également imaginé que
certains organes sont chauds et d’autres froids.
Les consultations médiévales sont
très curieuses. En effet pour déterminer l’origine des symptômes ou douleurs,
le médecin base son diagnostic en fonction des urines du malade. Si elles sont trop
claires c’est signe de problèmes digestifs ou troubles de l’estomac. Au
contraire, des urines très foncées indiquent des soucis de foie.
La délivrance d’une ordonnance d’un
traitement médicinal s’accompagne de recommandations spirituelles, telles que
la prière, la pénitence ou même le pèlerinage. Pour les personnes du moyen-âge
il est normal qu’un médecin prenne soin de la santé spirituelle au même titre
que la santé physique.