jeudi 26 janvier 2012

Être sorcière au moyen-âge, c'est possible ?


Sûr que depuis toujours la sorcellerie existe et fait parler d'elle, intrigue, effraie et fascine certains autres. Dans les villages, on va régulièrement voir le sorcier pour guérir d'un mal, demander la protection des troupeaux, obtenir un filtre d'amour ou ne pas concevoir d'enfant…
Herboristes, voyants, rebouteux et sorciers font partie intégrante de la vie des gens. Leurs actions rassurent et apportent du sens aux fléaux et mésaventures. 
Plus ou moins croyante, chaque personne pratique des rituels, sans connotation au diable. La sorcière peut aider autant qu'elle peut nuire mais sans aspect démoniaque. Ces pratiques se mélangent avec le christianisme sans problème majeur. Réciter une incantation et être bon chrétien n'est pas incompatible au moyen-âge. Rares sont ceux qui s'en plaignent. À cette période de l'histoire, il est exceptionnel qu'une sorcière soit lynchée ou brulée.
Il y a donc un équilibre dans la vision magique du monde qui ne perdure pas. Dès le XVIème siècle la sorcière devient symbole du démoniaque, donc l'ennemi de la chrétienté à éradiquer.

mardi 24 janvier 2012

On trinque ? 'ttention dans les yeux !

Il est fréquent au moyen-âge que les gens utilisent les boissons pour empoisonner leurs ennemis. Du coup les personnes boivent ensemble mais avant elles échangent un peu du breuvage. Puis cet échange se fait par éclaboussure, en cognant les verres entre eux.
Maintenant le rituel est de boire seulement après avoir trinqué sans oublier, pour gage de confiance, de se regarder dans les yeux.

jeudi 19 janvier 2012

La p'tite histoire de la galette des Rois (française!)

Cette tradition d'origine européenne avait lieu uniquement le 6 janvier, jour de l'épiphanie. Du grec, épiphanie veut dire apparition, manifestation. En Égypte et en Arabie cette fête est consacrée à la divinité solaire. Les grecs et les romains élisent un "roi du banquet" lors de cet évènement dédié au dieu Saturne. Ensemble, ils partagent une grande pâtisserie ronde et dorée comme le soleil.
Au XIVème siècle, les moines ont changé le pain des rois par une brioche. Ceci enclenche la ritualisation du "Roi des rois". Très vite le peuple imite le clergé et la coutume se popularise.
La galette quant à elle est française! Au XVIème siècle, boulangers et pâtissiers veulent l'exclusivité de la fabrication de ce gâteau. Grâce à ce différend, les boulangers ont inventés la galette des rois offerte le jour de l'épiphanie. Celui qui découvre la fève doit apporter une nouvelle galette.
C'est grâce à la fève que le "Roi du jour" ou le "Roi de la fève" est désigné. La fève est un symbole de fécondité qui remonte à l'époque romaine. Initialement un légume sec est placé à l'intérieur de la galette, progressivement remplacée par une pièce en argent ou en or pour les plus riches. La première fève en porcelaine apparait en 1870. Désormais il en existe aussi en plastique, représentant des sujets hétéroclites bien loin de l'aspect religieux
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mercredi 18 janvier 2012

Expression "Coup de Jarnac"


Le seigneur de Jarnac, Guy Chabot, est né début du XVIème siècle. En 1547 un combat en duel l'oppose à François Vivonne de la Châtaigneraie, excellent combattant. Jarnac parvint à faire stopper le combat en blessant son adversaire au jarret. Cette technique n'est pas interdite dans ce type de combat mais n'est pas pratiquée par les hommes qui ont de l'honneur. C'est pour cela qu'aujourd'hui "un coup de Jarnac" est une traitrise, une "mauvaise surprise".

mardi 10 janvier 2012

Les prémisses de la médecine


Dans les régions où les populations chrétiennes et musulmanes se mélangent, les échanges concernant les progrès médicaux se multiplient : en Espagne, en Sicile ou bien à Jérusalem. Avicenne est l’un des médecins arabes les plus importants de l’époque (né en 980) ; ses travaux et observations sont consignés dans le Canon d’Avicenne. Il y fait figurer toutes les maladies humaines ; notamment l’amour qui est une maladie cérébrale au même titre que l’amnésie ou la mélancolie…

C’est au XIIème siècle que commence la démarche des sciences du corps humains. Des ouvrages de médecine écrits par les Anciens sont ramenés de voyage par les médecins européens.  Les mystères du corps humain fascinent tellement que sont créer les premières universités de médecine à Paris ou Montpellier par exemple. L’enseignement qui y est distillé est fortement dépendant de l’église et nécessite des étudiants une richesse pour financer leur enseignement.

Même si l’occident s’enrichie du savoir médical étudié en profondeur par les érudits musulmans, certaines théories farfelues perdurent.  Ainsi quatre liquides parcourent le corps humain : le sang, la bile, la bile noire et le phlegme. Un humain est malade lorsque l’un d’entre eux se trouve en quantité trop importante par rapport aux trois autres. Il est également imaginé que certains organes sont chauds et d’autres froids.

Les consultations médiévales sont très curieuses. En effet pour déterminer l’origine des symptômes ou douleurs, le médecin base son diagnostic en fonction des urines du malade. Si elles sont trop claires c’est signe de problèmes digestifs ou troubles de l’estomac. Au contraire, des urines très foncées indiquent des soucis de foie.

La délivrance d’une ordonnance d’un traitement médicinal s’accompagne de recommandations spirituelles, telles que la prière, la pénitence ou même le pèlerinage. Pour les personnes du moyen-âge il est normal qu’un médecin prenne soin de la santé spirituelle au même titre que la santé physique.

mardi 3 janvier 2012

Expression "Crier haro"

Au Moyen-Age, les gens criait "Haro !" pour appeler au secours les sergents de guet ou les passants. Plus tard, ce fut le cri qui soulevait les foules, le cri d'appel au jugement.
Cette expression signifie que l'on accuse quelqu'un présumé coupable de tous les méfaits, soulever la colère publique contre lui.