vendredi 3 février 2012

1475 : Vougier Français


             Le vougier n'est pas seulement un soldat de gardes ou patrouilles. Il est souvent dénigré par les cavaliers mais sont rôle n'est pas anodin. Certes le vougier n'est pas considéré comme un soldat d'élite lors des combats, pourtant sa place peut etre décivise. Un entrainement intensif lui permet de manier son arme parfaitement. 
Le vougier français porte généralement un casque d'origine italienne : une barbute avec ouverture faciale en T offrant une protection entière de la tete. En dessous la barbute peut s'accompagner d'un camail. Le vougier peut être est équipé de mitons de combat articulés.  
Les vougiers sont fréquemment de modestes soldats, recrutés par les princes et les seigneurs. 

La vouge est une arme très utilisée au Moyen Age, dans tous les pays européens. C'est une arme médiévale utilisée pour le combat rapproché. En raison de son poids important, elle demande une forte assise au sol pour celui qui la manie. De ce fait, l'énergie cinétique lorsqu'on la manie est très importante et en fait une arme très puissante, capable de tailler, percer et arracher les armures.
La vouge avec croc est une arme d'hast comportant un fer de hache en forme de fendoir à viande pour s'en servir d'arme de taille, d'une pointe pour une utilisation en arme d'estoc et d'un crochet pour désarçonner les cavaliers. Le manche (la hampe), est en bois et assez longue (plus de 2,5 mètres pour certaines). 

Au Moyen âge, la vouge avec croc est utilisée par l'infanterie anti-cavaliers et, permet ainsi d’arrêter une charge de cavaliers en plantant la vouge dans le sol face à l'ennemi. Un autre maniement est de couper le jarrets des chevaux  ou encore de désarçonner les cavaliers en employant la vouge tel un hameçon au niveau des jointures de leurs armures, ou de leurs cottes de mailles.
Au combat, la vouge avec croc s'utilise à deux mains, placées au tiers de la hampe. Ainsi, le combattant peut utiliser la hache, le pic, le crochet et l'autre partie de la hampe pour asséner des coups à ses adversaires.

Source : Florent Renaudin