mardi 28 février 2012

Fléau d'arme à deux lingots

Le fléau d’arme à double lingots, aussi appelé goupillon (deux masses minimum) est une arme dangereuse, tant pour l'utilisateur que pour la cible. Au manche peuvent être attachées une, deux ou trois chaînes lestées de lingots de formes différentes. Il est parfois conçu pour être utilisé à deux mains. Le fléau d'arme est une arme constituée d'une masse lourde reliée par une chaîne au bout d'un bâton plus ou moins long. Dérivée de l’outil agricole servant à battre les épis. C’est donc une arme de choc. 

Au moyen âge, ces armes sont utilisées par les piétons, mais aussi par les chevaliers pour attaquer les ennemis à terre, grâce à l'allonge supplémentaire procurée par la chaîne.
Contre un adversaire équipé d'un bouclier, la flexibilité du lien permet à la masse de se rabattre sur l'adversaire quand elle passe par-dessus le bouclier. De plus, l'articulation augmente le moment de force de la frappe, frappant avec plus de violence. L'articulation rend la transmission de force sensiblement différente d'une arme non-articulée (pas de choc retour sur le manche dû à l'impact).
Par contre, son maniement malaisé demande un plus grand entraînement sous peine de se blesser et, un certain espace est nécessaire pour frapper. Toute parade est particulièrement difficile, d'où la nécessité d'un bouclier.

Ces armes terribles sont surtout utilisées en Allemagne et en Suisse ; en revanche il semble qu'elles ne sont pas souvent employées en France. Il en est rarement question dans les romans et chroniques. Les manuscrits des XIIème, XIIIème, XIVème siècles ne figurent qu'exceptionnellement des fléaux dans leurs vignettes. 

vendredi 24 février 2012

Expression " C'est une autre paire de manches"


Techniquement les manches étaient détachables du reste du vêtement du moyen-âge. Selon les activités on changeait ses manches : une paire pour la toilette, une pour la chasse, une autre pour conter fleurette... Changer de manches, c'était donc changer d'activité.

mercredi 15 février 2012

Cher doigt, quel honneur !


C'est au moyen âge que le doigt d'honneur prend sa signification, qui ne changera pas d'un iota au cours des siècles. Lorsque les combattants anglais et français se faisaient face à très courte distance durant la guerre de 100 ans, chacune des armées se moque à grand coup de railleries. Les archers anglais habiles et précis narguaient les français en exhibant leurs doigts si experts pour bander la corde de leur arc. De ce fait, lorsqu'un archer est capturé, il est relâché avec... deux doigts en moins.
De nos jours les Anglais utilisent toujours ce geste avec 2 doigts tandis qu'en France, un seul suffit pour signifier la même intention.

mardi 14 février 2012

Chasteté quand tu nous tiens !

Un roi se prépare activement en son chatêau pour partir à la guerre. 
Avant cela, il met à sa reine bien-aimée une ceinture de chasteté et demande à son chevalier le plus digne de confiance d'en conserver la clé. "Voici la clé de l'honneur de la Reine. Devrais-je tomber au combat, c'est à vous de la libérer de cette emprise, alors elle pourra se marier à nouveau." 
Le roi et une partie de son armée montent à cheval et prennent la route vers le combat.  
Au sommet de la colline, il est surpris car il entend qu'on l'appelle. Il se retourne en direction du château et voit son fidèle chevalier en pleine course et à sa poursuite. 
"Mon seigneur, mon seigneur Attendez !....  Vous m'avez donné la mauvaise clé !".

vendredi 3 février 2012

1475 : Vougier Français


             Le vougier n'est pas seulement un soldat de gardes ou patrouilles. Il est souvent dénigré par les cavaliers mais sont rôle n'est pas anodin. Certes le vougier n'est pas considéré comme un soldat d'élite lors des combats, pourtant sa place peut etre décivise. Un entrainement intensif lui permet de manier son arme parfaitement. 
Le vougier français porte généralement un casque d'origine italienne : une barbute avec ouverture faciale en T offrant une protection entière de la tete. En dessous la barbute peut s'accompagner d'un camail. Le vougier peut être est équipé de mitons de combat articulés.  
Les vougiers sont fréquemment de modestes soldats, recrutés par les princes et les seigneurs. 

La vouge est une arme très utilisée au Moyen Age, dans tous les pays européens. C'est une arme médiévale utilisée pour le combat rapproché. En raison de son poids important, elle demande une forte assise au sol pour celui qui la manie. De ce fait, l'énergie cinétique lorsqu'on la manie est très importante et en fait une arme très puissante, capable de tailler, percer et arracher les armures.
La vouge avec croc est une arme d'hast comportant un fer de hache en forme de fendoir à viande pour s'en servir d'arme de taille, d'une pointe pour une utilisation en arme d'estoc et d'un crochet pour désarçonner les cavaliers. Le manche (la hampe), est en bois et assez longue (plus de 2,5 mètres pour certaines). 

Au Moyen âge, la vouge avec croc est utilisée par l'infanterie anti-cavaliers et, permet ainsi d’arrêter une charge de cavaliers en plantant la vouge dans le sol face à l'ennemi. Un autre maniement est de couper le jarrets des chevaux  ou encore de désarçonner les cavaliers en employant la vouge tel un hameçon au niveau des jointures de leurs armures, ou de leurs cottes de mailles.
Au combat, la vouge avec croc s'utilise à deux mains, placées au tiers de la hampe. Ainsi, le combattant peut utiliser la hache, le pic, le crochet et l'autre partie de la hampe pour asséner des coups à ses adversaires.

Source : Florent Renaudin