mercredi 20 février 2013

LES CANONS DE BEAUTÉ DE LA FEMME DU MOYEN ÂGE

La beauté de la femme au Moyen Âge se comprenait de façon très différente de la façon actuelle. Il va à l’encontre des critères de notre conception contemporaine. 
Les nombreuses œuvres d'art, peintures et sculptures, soulignent des formes voluptueuses, symboles de beauté, de richesse, de sensualité et de fertilité. 
Ci-contre, le tableau de Botticelli ; Le printemps (1482), représente trois femmes qui dansent et dont les vêtements transparents laissent entrevoir des formes pour le moins marquées.
Savez-vous quels sont les canons de beauté auxquels devait répondre la femme médiévale ?
Les voici :

- Trois choses Blanches : la peau, les dents, les mains
- Trois choses noires : les yeux, les sourcils, les cils
- Trois rouges : les lèvres, les joues, les ongles
- Trois longues : le corps, les cheveux, les mains
- Trois courtes : les dents, les oreilles, les pieds
- Trois étroites : la bouche, la taille, le cou-de-pied
- Trois grosses : les bras, les cuisses, le mollet
- Trois petites : les seins, le nez et la tête.


Jeune au Miroir, Bellini 1515


mercredi 6 février 2013

Festival UP HELLY AA


FESTIVAL "UP HELLY AA!" (LERWICK)



A Lerwick dans les Îles Shetland, (Ecosse), a lieu chaque dernier mardi de janvier depuis 1881 l’un des festivals les plus incroyables d’Europe.



Issu d’une tradition antique nommée YULE, cette célébration des peuples nordiques trouve ses racines, d’une part dans la mythologie allemande et le paganisme nordique et d’autre part, le : UP HELLY-AA. Cette fête traditionnelle des îles Shetland se déroule annuellement en plein hiver pour marquer la fin des périodes de Noël.

Fort d’un défilé de plus de cinquante Vikings casqués portant des flambeaux, la galère croise au large de la ville de LERWICK. 

Appelé « JARL », le capitaine de troupe doit impérativement justifier de 15 ans d’ancienneté dans le comité. 


Chaque année, il présente de nouveaux vêtements, armes et armures. En effet, toute l’année est consacrée à la création de nouvelles haches, épées, fers d’hast, dagues, flèches et arbalètes.
La procession culmine avec le lancement des flambeaux sur une réplique de drakkar viking. Cette coutume, courante dans le reste des Iles Shetland, se différencie car les flambeaux sont d’habitude lancés directement à la mer.








mardi 18 décembre 2012

Expression "Faire amende honorable"

Au XVIème, c'est une période où tout entente se joue la réputation et donc sur l'honneur de chacun. L'adjectif "honorable" y prend tout son sens. Commettre un crime, manquer à sa parole envers Dieu, son pays ou son prochain remet en cause son honneur. Pour rétablir cette dernière il faut s'en amender. La pénitence est qu'il faut publiquement avouer sa faute et demander pardon. De nos jours l'expression s’est considérablement affaiblie, puisque tout un chacun peut aujourd’hui de cette manière reconnaître ses torts et demander pardon sans être soumis à un jugement public… Avec le temps laver son honneur n'est plus de mise et seule l'amende moins honorable, c'est à dire celle payable est conservée. L'expression, quant à elle, a pour seul sens le fait de présenter ses excuses, reconnaître qu'on a eu tort.

jeudi 6 décembre 2012

Expression "Honi soit qui mal y pense !"


Édouard III, roi d'Angleterre organise à Windsor une grande fête. Durant le bal, la Comtesse de Salisbury, maîtresse du roi d'Angleterre Edouard III, perd lors d'une danse la jarretière bleue qui maintenait son bas. Edouard III s'empresse de la ramasser et de la lui rendre. 
Devant les sourires entendus et railleurs de l'assemblée, le roi se serait écrié en français, alors langue officielle de la cour d'Angleterre : 
"Messieurs, honi soit qui mal y pense ! Ceux qui rient en ce moment seront un jour très honorés d'en porter une semblable, car ce ruban sera mis en tel honneur que les railleurs eux-mêmes le rechercheront avec empressement." 
Dès le lendemain, le roi aurait institué l'Ordre très noble de la Jarretière (The most noble Order of the Garter). Cet ordre, aujourd'hui le plus ancien ordre de chevalerie qui subsiste encore, rassemblait autour du souverain 24 chevaliers.


La devise de l'ordre est : " Honi soit qui mal y pense ", avec un seul n, certainement à cause de l'orthographe moins contraignante de l'époque. 

                                                                                                                                                                                      Signets de Diane

jeudi 22 novembre 2012

10 Curiosités des Templiers


10 CURIOSITÉS DES TEMPLIERS

1. Tout homme libre pouvait aspirer à l'habitude du temple s'il était propre de la lèpre, l’épilepsie ou de toute maladie contagieuse et n'avait pas été expulsé d’un autre ordre monastique.

2. Les Templiers ne possédaient rien. Ils étaient interdit de faire ou d’accepter des cadeaux.

3. Au combat, sous la mante blanche, ils portaient la cotte de mailles. Ils ne pouvaient pas refuser le combat bien que l'ennemi fût trois fois plus nombreux. S'ils tombaient prisonniers ne pouvaient pas être rachetés, par conséquent ils étaient généralement exécutés. Quand ils mouraient leur ensevelissait était sans cercueil, dans une fosse anonyme.

4. Les templiers ne pouvaient pas manger ou boire en dehors du réfectoire commun. Personne ne pouvait abandonner la table sans une permission expresse du commandeur, sauf en cas de saignement de nez.

5. Les frères mangeaient de la viande trois fois par semaine pour se maintenir robustes pour le service des armes. Cependant, les malades mangeaient de la viande quotidiennement, sauf le vendredi.

6. Les Templiers devaient s'exprimer à chaque instant avec humilité et courtoisie, en parlant doucement à ses frères, sans encourir jamais dans la grossièreté. Les conversations futiles et les rires étaient interdits.

7. Dans les commissions et les châteaux de l'ordre l'oisiveté et les distractions étaient interdites, ainsi que les paris et les jeux d'échecs ou dés, jeux qui étaient liés aux chevaliers de ce temps. On tolérait la marelle et les astragales, jeux considérées comme innocents.

8. Il était défendu de regarder face à face une femme, bien qu'ont le révérait par influence de la mode chevaleresque du moment.

9. Ils avaient une discipline très rigoureuse. La simonie, la violation du secret, la mort d'un chrétien, la sodomie (péché répugnant et brutal), l'émeute, la lâcheté, l'hérésie, la trahison et le larcin (entendu comme une négligence ou une témérité) étaient considérées comme fautes graves.

10. Les Templiers suivaient trois carêmes, communièrent et donnaient aumône trois fois par semaine. Le jeudi Saint, l'aumônier de la commission choisissait de treize pauvres pour que les frères lavassent leurs pieds. Après la cérémonie, le commandeur livrait à chaque pauvre deux pains, deux monnaies et une paire de chaussures.

jeudi 8 novembre 2012

Vikings en Amérique?

VIKINGS EN AMÉRIQUE?
Les Vikings ont-ils découvert de l'Amérique? La théorie dit que Erik-le-Rouge fut un pré-découvreur de l'Amérique au XIIème siècle, mais cela n'a jamais été prouvé.
L'un des éléments de preuve présenté et donné par certains en 1965, était une pièce intitulé The Vinland Carte et la Relation de Tartre , publié par l'Université de Yale, en collaboration avec un expert en cartographie médiévale du British Museum. Cette pièce contenait "la première carte de l'Amérique, conçue par des marins nordiques, qui l'ont découvert". Mais quel sens avait la Vinland Map? Vinland (pays de la vigne) est, conformément à ceux qui croient en la découverte viking de l'Amérique, donnée par les marins scandinaves sur ce continent, tout en sachant qu'il n'y avait pas de vigne jusqu'à ce qu'elle fut plantée par les premiers colons européens en Amérique. Et d'où vient ce nom? En réalité, des sagas, d'une série de récits ou des légendes orales qui sont à la littérature scandinave comme des romances des jongleurs et poètes médiévaux de la littérature européenne primitive. Parmi ces sagas, Thorfin Karlsefni qui décrit un voyage vers des terres inconnues, appelées Hululandia, ou pays des pierres, Marklandia, ou pays des forêts, et Vinland, ou pays de la vigne, qui visait à identifier l'Amérique.
Et ici, nous rencontrons une autre coïncidence : il existe un petit conte irlandais du 6ème siècle, appelé Navigatio Sancti Brandani dans lequel son auteur, un moine irlandais, Saint Barandàn, nous dit que lors d'un voyage de 7 anées sur l'océan, ils ont rencontré de nombreuses îles, dont l'une composée uniquement de pierres, que les Vikings ont baptisé Hululandia, une autre composée de forêts denses baptisée Marklandia, puis une île pleine de vignes que cultivaient moines et disciples: Vinland.
Dans ce cas, on peut donc considérer cet événement comme une pré-découverte de l'Amérique, au VIème siècle, par un moine irlandais, et non au XIIème siècle par un Viking appelé Thorfin Karlsefni, et encore moins par Erik-le-Rouge.
La carte de Yale était fausse, mais fut-il possible que certains Vikings aient pu voyager vers l'Amérique?

mardi 9 octobre 2012

Bain quand tu nous tiens !

Le maillot de bain trouve son origine dans l’Antiquité romaine, notamment grâce à la popularité des bains thermaux. On dit qu'il s’éclipse au Moyen Âge, par rejet des bains. Puis il réapparaît au début du 19ème siècle avec la mode des bains de mer. En ce temps il se compose d‘une robe en laine, d’une culotte bouffante et d’un bonnet. Ce costume de bain doit être plutôt lourd une fois mouillé !
La majeure partie des fois où les gens se baignent, ils sont nus ou dissimulés avec un morceau de tissu.

mercredi 3 octobre 2012

Vacances médiévales



En Europe de l'ouest, les universités ferment à la période des moissons d'été, rendant plus de personnes disponibles pour travailler aux champs. Les jours de repos au moyen-âge ne sont pas des vacances au sens actuel de farniente.  L'église incite largement à cesser tout travail le jour du seigneur, tout comme les rabbins avec le samedi. Ces journées sans activités doivent permettre le recueil et la prière afin de ne pas tomber dans l'esclavage du travail.
Les clercs de l'église déterminent de nombreux jours non travaillés pour célébrer des saints ou des fêtes religieuses.  À cette époque, on chôme à chaque fête religieuse, en comptant les dimanches, ce qui amène à 90 jours par année. Le découpage du travail et du repos n'a rien à voir avec nos temps modernes. Ce qui ressemble le plus à nos "vacances" sont les pèlerinages pour des motivations religieuses ou de curiosité. 

vendredi 28 septembre 2012

Canicule médiévale

L'origine du concept de canicule se trouve dans la mythologie grecque. On attribue la canicule à l'influence d'une constellation qui porte ce nom. Sirius, également appelée "petite chienne", du latin canicula. Au moyen-âge il s'agit de la phase où l'étoile la plus brillante de la constellation du Grand chien, se lève et se couche comme le soleil. En occident c'est la période du 24 juillet au 24 août.

mardi 21 août 2012

Expression "Faire la nique"


Au Moyen-âge, faire le niquet est un signe de mépris qui consiste 
à lever le nez en l'air avec impertinence. 
Désormais il se résume à se moquer et à narguer quelqu'un.

mercredi 11 juillet 2012

La chanson de geste, une littérature...

Les chansons de geste, chansons d'histoire romancée, sont des poèmes qui narrent les hauts faits, les guerres, les drames imaginaires et les légendes pieuses d'illustres personnages historiques ou inventés. La chanson de geste est un mélange entre les faits historiques et les légendes. La plupart du temps ce sont des épopées qui relatent les exploits des héros, des modèles... Composées par des trouvères, dont on vante parfois le savoir et la noble naissance, colportées par des jongleurs qui hantent les palais et battent l'estrade, les quelque quatre-vingts chansons conservées constituent l'ensemble le plus important de la littérature française des origines. 

vendredi 6 juillet 2012

Expression "Qui m'aime me suive"



À peine sacré le roi Philippe VI de Valois (1293-1350) part en guerre contre les bourgeois de Bruges, insurgés contre leur seigneur, le comte de Flandre Louis de Nevers. 

Il demande alors aux barons qui lui ont offert la couronne de l'assister dans cette première campagne. Comme ils se montrent quelque peu réticents, le connétable Gautier de Châtillon leur lance : "Qui a bon coeur trouve toujours bon temps pour la bataille". 
Puis Philippe VI ajoute le désormais célèbre "Qui m'aime me suive". 

mercredi 27 juin 2012

Expression "Aller où le vent me porte"


Cette expression est née d'une habitude qui tenait d'une croyance du Moyen-Age. Ceux qui étaient perdus sur la route, sans projets ou qui ne savaient quelle direction prendre à un carrefour... tiraient un oracle pour se décider. Il s'agissait simplement de prendre une plume, de souffler dessus et de laisser le sort choisir et d'aller dans le sens indiqué par le vent !
De là l'expression ainsi que de nombreuses histoires et contes dont un des plus connus est "Les trois plumes", rapporté par les frères Grimm mais qui existe en de multiples versions en Europe (du nord ou du sud) ou en Russie. Selon certaines variantes, les plumes pouvaient être remplacées par des balles, des pommes qui roulent, des flèches tirées etc... 
Aujourd'hui cela signifie se diriger au gré du hasard et des opportunités que ce soit pour sa vie ou pour le choix d'une promenade.


mercredi 20 juin 2012

En mon for intérieur...


Expression " For intérieur"... 

Le for est issu de forum au début du XVIIème siècle, avec la dernière acception citée, en ne s'appliquant d'abord qu'aux tribunaux de l'Église (juridiction ecclésiastique). 
Quant au for intérieur aussi appelé for de la conscience, il désignait à l'époque ce qu'on appelait le tribunal intime de la conscience, chacun jugeant en secret ses actes selon ce que lui dictait sa conscience. C'est à partir du XVIIIème siècle que le for extérieur, locution maintenant désuète, a qualifié la juridiction civile, le for intérieur gardant son sens précédent.

Aujourd'hui, le mot for ne s'emploie plus que dans cette tournure pour évoquer la conscience réflexive qui signifie "dans le secret de sa pensée", "au fond de soi", sans être obligatoirement associé à une notion de jugement.


mercredi 13 juin 2012

De l'idéologie chevaleresque


De son origine guerrière et de son évolution sociale, la chevalerie tire aussi d'autres valeurs, plus laïques. Elle honore en premier lieu les vertus militaires, la prouesse et la fidélité. Par prouesse, il faut entendre la qualité professionnelle du combattant à cheval, capable de beaux coups d'épée et de lance, mais aussi la hardiesse, le courage physique et moral, la maîtrise de soi, le triomphe de l'héroïsme sur la peur, etc. La fidélité ou loyauté traduit l'attachement profond qui lie le chevalier à son seigneur, qu'il le serve en tant que chevalier domestique, vassal, mercenaire ou sujet. Elle consiste à mettre son corps en aventure de mort, à supporter pour lui fatigue, froidure, chaleur, blessures. 
Deux autres qualités sont également prisées : la largesse et la courtoisie, valeurs typiquement aristocratiques, qui rendent compte de l'évolution sociale de la chevalerie à partir de la seconde moitié du XIIe siècle. 
La largesse est célébrée par les chevaliers qui en bénéficient mais aussi par les princes et les sires qui la leur dispensent. Elle consiste à leur fournir les ressources leur permettant de vivre dans leur état improductif, dans l'exercice d'une profession honorée mais coûteuse : altruisme, redistribution aux guerriers des richesses provenant le plus souvent du butin telles que chevaux, armes, fourrures, étoffes précieuses, mais aussi or et argent. Ces largesses réciproques à l'intérieur d'un même groupe dominant tissent des liens de solidarité, de dévouement, de confraternité au sein d'une chevalerie inégalitaire. Cependant, elles s'exercent à l'intérieur de la classe aristocratique et ne doivent pas être assimilées à ce que l'on nommera plus tard la charité, l'aumône, destinée aux pauvres, aux indigents, et donnée directement ou par l'intermédiaire de l'Église. La largesse devient chevaleresque au XIIIe siècle, lorsque noblesse et chevalerie viennent à se fondre. 
Il en va de même de la courtoisie, qui consiste à savoir se bien tenir à la cour seigneuriale ou princière, en se conformant à ses usages. 


Les catins médiévales – Tome I


L'orée du Moyen-Âge est marquée en France par la conversion du roi Clovis en 496. Comme chacun le sait, la monarchie est désormais en lien étroit avec le clergé. Le règne se fait au nom de Dieu, le bien-fondé par la foi chrétienne. La sexualité et les liens du mariage sont définis par le clergé qui en fait une véritable mission. Les conciles du Latran impose la chasteté avant le mariage, condamne le plaisir sexuel en incluant les positions inutiles à la procréation. Très logiquement la prostitution est totalement dénigrée et bannie. Les pratiques sexuelles illégales ne disparaissent pas malgré les interdits et obligations de l'Église. Loin d'être à l'abri des regards la prostitution est répandue dans toute la France, non loin des offices des religieux et religieuses et appuyée par la noblesse.

La prostitution apparait sous différentes formes. La première distinction se fait entre les "nomades" et les "sédentaires". Vient ensuite le type de prostitution, en fonction des règles et du lieu ; quatre catégories ont été déterminées [Lombroso et Ferrero] : la prostitution sacrée, la prostitution hospitalière, la prostitution concubinaire et la prostitution civile.
La prostitution sacrée, née avec les convictions des nicolaïtes ensuite unies aux gnostiques. Plusieurs sectes sont vouées au contentement de la chair, avec comme raisonnement celui que Jésus en tant qu'incarnation du Christ avait lui-même éprouver les voluptés du corps. Ainsi le malsain est dans la condamnation du plaisir sexuel. En 1373, le mouvement des Turlupins refait surface, en s'adonnant au plaisir de forniquer en public.  Châtiés par l'Église qui les considère comme hérétiques, ses pratiques ont tout de même perdurées jusqu'à la Révolution française.
La prostitution concubinaire concerne davantage les courtisanes que les prostituées. En effet, ces femmes vivent dans un contexte de confort avec un concubin et des rentes. Insérées au cœur de la cour des nobles ces femmes sont difficilement différenciables des autres, ce qui n'empêche de connaitre leur activité.
La prostitution hospitalière touche également la sphère de la noblesse, elle est très peu pratiquée dans le monde rural. Elle concerne les femmes servantes telles les soubrettes et domestiques qui pratiquent la prostitution malgré leur volonté.
Pour finir, la prostitution civile, la plus complexe, car elle se décline dans les couvents, les monastères, les abbayes et même dans les domaines seigneuriaux. Les deux sexes sont représentés dans des bordels plus ou moins dissimulés. Que ce soit pour une "offrande" ou contre un échange de service ou produit ; pour échapper aux foudres divines ou amasser de l'argent en vue de sortir de la pauvreté : la prostitution abonde sous toutes les formes.

Au moyen-âge, les prostituées sont en grande majorité des femmes. Pourtant la prostitution masculine existe déjà mais obligatoirement en cachette en raison de sévères discriminations et condamnations par l'Église.

Les catins médiévales – Tome II


À l'époque médiévale, l'âge moyen du mariage est de 21 ans pour les femmes et 25 pour les hommes. Dès 16 ans les hommes peuvent fréquenter des prostituées, métier comme un autre.
Certes c'est un métier dégradant mais pas malhonnête. Les prostituées ont le droit de s’établir en guildes et paient un impôt. Elles n’ont pas le droit de résider en dehors de leur maison de passe et doivent se tenir aux derniers rangs dans les églises voire même sur le parvis.  Il est interdit aux filles de faire du racolage dans la rue. 
Une prostituée prise en flagrant délit de racolage est condamnée aux peines suivantes :
-  Amende : 8 pièces d’or
-  Peine afflictive : 20 coups de fouet ou de verge
Peine ignominieuse : son patron la porte nue sur ses épaules, du lieu de résidence au pilori. Elle y est attachée puis fouettée sur la place publique.
-  Peine administrative : bannissement de la ville pour une durée allant de 3 mois à perpétuité.
Récidive : la prostituée est marquée au fer rouge de la lettre P sur l’épaule puis sur le front à la seconde récidive avec bannissement perpétuel. Une ultime récidive la conduit à la peine capitale.
Les filles de joie racolent quasiment partout : bains publics, bois, buissons, ruelles réservées, cours des nantis et autres endroits insolites. 
La seule prostitution légale est la prostitution publique : prostibulum publicum. Elle se déroule dans des établissements construits et entretenus par les autorités publiques de la ville. Ces bordels municipaux, appelés bourdeaux ou bons hostels. L’établissement est tenu par une abbesse ou un tenancier qui paie un bail aux autorités et, encaisse le tiers des gains des filles en échange de leur pension. À cette période on ne parle pas de maisons closes car les filles sortent pour racoler, festoient au rez-de-chaussée avant de s’ébattre dans les chambres à l’étage. Il ne s'agit pas vraiment non plus de lupanar.

Le terme lupanar vient de "louves dévoreuses" car loup en latin se dit lupus. La maison de passe est une invention romaine. En 180 av JC, le consul Marcus édicte la loi du permis de stupre (de licensia stupri), c’est à dire le droit de tenir un commerce de prostitution en employant des esclaves fichées et enregistrées auprès des autorités. Le patron (le lenon) doit être le propriétaire de l’immeuble et des femmes.
Dans tous les cas les femmes qui vendent leur corps doivent respecter un règlement. Des officiers de la ville se chargent de le faire respecter et d’enregistrer les filles. Le règlement change selon les villes et les autorités laïques ou religieuses. Quelques exemples :
  • prêter serments aux autorités
  • payer le loyer toutes les semaines
  • participer aux dépenses de chauffage 
  • verser quelques blancs (monnaie) au guet de nuit qui les protège
  • repousser les fils trop jeunes et hommes mariés. Il y a cependant une grande tolérance.
  • ne pas coucher à deux avec une personne (mais peuvent coucher avec plusieurs s’ils ne sont pas parents)
Les étuves ne sont pas réellement des lieux de prostitution. D’ailleurs, il existe un décret l’interdisant. Pourtant la fornication tient une place très importante, à l’abri des regards. Comme les hommes mariés ne peuvent pas se laisser aller au prostibulum, ils profitent de la tolérance des étuves. Il s’agit d’une prostitution non institutionnalisée.
Les petits bordelages sont des établissements privés, des hôtels où les filles travaillent à l’occasion. Le racolage est nécessaire mais dangereux. L’établissement est tenu par une maquerelle. Cela lui permet d’arrondir les fins de mois. Elle peut être une entremetteuse de rendez-vous galants, peut fournir des jeunes aux plus nobles. Elles recueillent les victimes d’agression et devient des confidentes.

La prostitution libérale concernent les filles qui travaillent pour leur propre compte, elles vont d’hôtel en hôtel ou possèdent leur propre chambre.
Ces femmes deviennent petit à petit des courtisanes : prostituée de luxe, maîtresse de riches marchands ou notables. Les courtisanes deviennent réellement importantes à la fin du XVème siècle.

mardi 29 mai 2012

Expression "Foncer tête baissée"

Cette expression viendrait du fait   de la fin du XVIème siècle, où les casques des guerriers étaient munis de bassinets à visière qui les obligeaient à baisser la tête lors des charges pour affronter leurs adversaires pendant les batailles.

Cela signifie : Agir sans réfléchir et e jeter avec violence sans crainte des dangers qui en découlent.

vendredi 4 mai 2012

L'épée, fidèle compagnon du chevalier.


L'origine de l'épée se trouve dans la plus haute antiquité voire l'âge de bronze. Les grecs et les romains utilisaient des épées courtes d'environ 60 centimètres en bronze puis en fer de moyenne qualité. 
L'épée longue (90 centimètres) est utilisée à l'époque carolingienne, c'est l'arme la plus noble de toutes. Certaines contenaient même des reliques en leur pommeau qui était creux. Le lien entre le chevalier et son épée est particulier et très fort. Elle porte parfois son nom, elle l'accompagne en toutes actions et si le chevalier se sent mourir il préfère briser son épée qu'un ennemi s'en empare. 
Utilisée pour frapper avec son tranchant l'épée porte un coup de taille, alors que la planter dans son adversaire est un coup d'estoc. Ces armes ont connu des évolutions au cours du moyen-âge. Vers le XIIIème siècle, il y a deux types d'épées : celles utilisées pour la taille dont la lame est légère et les autres plus lourdes et plus courtes destinées à l'estoc. Les chevaliers utilisaient la première à cheval et la seconde à pieds. 
Dans la cavalerie, l'épée a cessé d'être une arme de guerre au XVIème siècle et remplacée par le sabre.

Merci à Laurent Lamôle

vendredi 27 avril 2012

Un artisan à découvrir !

Voici le travail d'un artisan qui mérite d'être connu. Je vous laisse découvrir le travail de Patrick Diquero

Bougeoirs, photophores...
Porte-Cornes
Boucles de ceinture
Cornes à boire
Porte-bougies

Il propose même de faire des créations en fonction des demandes spécifiques alors n'hésitez pas !
patrick.diquero@orange.fr