jeudi 8 mars 2012

Être femme... médiévale

  • Non! Chaque femme n'est pas en quête de son prince charmant, elle sait qu'il n'existe pas. C'est la désillusion d'un mythe moderne dont on se passerait bien. Par contre, celui du mariage beaucoup de femmes et d'hommes y croient encore, bien qu'une certaine érosion se fasse ressentir d'année en année. C'est au XIIIème siècle que le mariage chrétien s'invente. Les fondements sont la monogamie, la pérennité mais surtout l'approbation parentale. Dès l'adolescence, ce sont les parents qui forment les couples et donc leurs liens matrimoniaux à venir et indissolubles. Quoique… si l'épouse ne donne pas de descendant, le mari se met souvent à côtoyer d'autres femmes qui pourront engendrer des héritiers. L'homme peut alors répudier la femme qu'il a épousé.
  • Ne pas être en mesure d'avoir des enfants est dangereux et en avoir pouvait s'avérer risqué également. Comme chacun le sait, beaucoup de femmes meurent à l'accouchement par manque d'hygiène et de moyens. La césarienne n'est autorisée qu'en cas de décès de la mère. Le taux de mortalité en couches est élevé au moyen-âge, ainsi que les abondons et infanticides.
  • Légale, la prostitution ne suffit pas à canaliser tous les instincts et parmi les crimes commis, le viol en fait partie. Les sanctions sont différentes selon le rang social de la victime.  S'il s'agit d'une femme engagée, d'une chaste ou religieuse la sentence peut aller jusqu'à la pendaison. Par contre il écope seulement d'une amende sous forme d'indemnité à la victime si cette dernière est issue d'un contexte plus insignifiant. [Voir le tome I de la saga Castel-Bayart "Les catins médiévales"]
  • La femme médiévale doit (idéalement) être élancée, avec la taille mince, les jambes longues, la poitrine haute et petite. Les poitrines généreuses sont bannies et doivent donc être bandées.  Cela évolue ensuite vers la forme incurvée d'un S : la tête légèrement inclinée vers l'avant, la poitrine effacée, le ventre et les hanches projetés vers l'avant. 
  • Les femmes participent activement à la vie économique.  En ville, elles travaillent dans le commerce, le textile et l'alimentation. En campagne, elles aident également leurs maris aux travaux des champs et de la ferme. Lingères, bonnetières, couturières, tavernières, blanchisseuses sont donc des métiers que les femmes du moyen-âge ont occupés.  Déjà il y a plusieurs siècles, les salaires féminins sont très inférieurs aux salaires masculins. Comme quoi ça n'évolue pas vite !
''Que ce soit à travers le jeu de la courtoisie ou le mariage, la femme du Moyen Âge demeure un objet. Investigatrice du péché originel, on soupçonne la femme de porter l'hérésie, de porter le maléfice, le poison. Le sexe féminin est considéré impétueux, incapable d'assouvissement et dévorant. Les chevaliers n'ont qu'un seul remède pour vaincre ces corrompues et corruptrices (Ève) : le mariage. En effet, ce dernier désarme totalement la femme en la rendant mère. Pour elle, une grossesse n'attend pas l'autre, et ce, avec une chance sur deux d'en mourir. Ceci favorise... la polygamie.''                Chaucer

mardi 28 février 2012

Fléau d'arme à deux lingots

Le fléau d’arme à double lingots, aussi appelé goupillon (deux masses minimum) est une arme dangereuse, tant pour l'utilisateur que pour la cible. Au manche peuvent être attachées une, deux ou trois chaînes lestées de lingots de formes différentes. Il est parfois conçu pour être utilisé à deux mains. Le fléau d'arme est une arme constituée d'une masse lourde reliée par une chaîne au bout d'un bâton plus ou moins long. Dérivée de l’outil agricole servant à battre les épis. C’est donc une arme de choc. 

Au moyen âge, ces armes sont utilisées par les piétons, mais aussi par les chevaliers pour attaquer les ennemis à terre, grâce à l'allonge supplémentaire procurée par la chaîne.
Contre un adversaire équipé d'un bouclier, la flexibilité du lien permet à la masse de se rabattre sur l'adversaire quand elle passe par-dessus le bouclier. De plus, l'articulation augmente le moment de force de la frappe, frappant avec plus de violence. L'articulation rend la transmission de force sensiblement différente d'une arme non-articulée (pas de choc retour sur le manche dû à l'impact).
Par contre, son maniement malaisé demande un plus grand entraînement sous peine de se blesser et, un certain espace est nécessaire pour frapper. Toute parade est particulièrement difficile, d'où la nécessité d'un bouclier.

Ces armes terribles sont surtout utilisées en Allemagne et en Suisse ; en revanche il semble qu'elles ne sont pas souvent employées en France. Il en est rarement question dans les romans et chroniques. Les manuscrits des XIIème, XIIIème, XIVème siècles ne figurent qu'exceptionnellement des fléaux dans leurs vignettes. 

vendredi 24 février 2012

Expression " C'est une autre paire de manches"


Techniquement les manches étaient détachables du reste du vêtement du moyen-âge. Selon les activités on changeait ses manches : une paire pour la toilette, une pour la chasse, une autre pour conter fleurette... Changer de manches, c'était donc changer d'activité.

mercredi 15 février 2012

Cher doigt, quel honneur !


C'est au moyen âge que le doigt d'honneur prend sa signification, qui ne changera pas d'un iota au cours des siècles. Lorsque les combattants anglais et français se faisaient face à très courte distance durant la guerre de 100 ans, chacune des armées se moque à grand coup de railleries. Les archers anglais habiles et précis narguaient les français en exhibant leurs doigts si experts pour bander la corde de leur arc. De ce fait, lorsqu'un archer est capturé, il est relâché avec... deux doigts en moins.
De nos jours les Anglais utilisent toujours ce geste avec 2 doigts tandis qu'en France, un seul suffit pour signifier la même intention.

mardi 14 février 2012

Chasteté quand tu nous tiens !

Un roi se prépare activement en son chatêau pour partir à la guerre. 
Avant cela, il met à sa reine bien-aimée une ceinture de chasteté et demande à son chevalier le plus digne de confiance d'en conserver la clé. "Voici la clé de l'honneur de la Reine. Devrais-je tomber au combat, c'est à vous de la libérer de cette emprise, alors elle pourra se marier à nouveau." 
Le roi et une partie de son armée montent à cheval et prennent la route vers le combat.  
Au sommet de la colline, il est surpris car il entend qu'on l'appelle. Il se retourne en direction du château et voit son fidèle chevalier en pleine course et à sa poursuite. 
"Mon seigneur, mon seigneur Attendez !....  Vous m'avez donné la mauvaise clé !".

vendredi 3 février 2012

1475 : Vougier Français


             Le vougier n'est pas seulement un soldat de gardes ou patrouilles. Il est souvent dénigré par les cavaliers mais sont rôle n'est pas anodin. Certes le vougier n'est pas considéré comme un soldat d'élite lors des combats, pourtant sa place peut etre décivise. Un entrainement intensif lui permet de manier son arme parfaitement. 
Le vougier français porte généralement un casque d'origine italienne : une barbute avec ouverture faciale en T offrant une protection entière de la tete. En dessous la barbute peut s'accompagner d'un camail. Le vougier peut être est équipé de mitons de combat articulés.  
Les vougiers sont fréquemment de modestes soldats, recrutés par les princes et les seigneurs. 

La vouge est une arme très utilisée au Moyen Age, dans tous les pays européens. C'est une arme médiévale utilisée pour le combat rapproché. En raison de son poids important, elle demande une forte assise au sol pour celui qui la manie. De ce fait, l'énergie cinétique lorsqu'on la manie est très importante et en fait une arme très puissante, capable de tailler, percer et arracher les armures.
La vouge avec croc est une arme d'hast comportant un fer de hache en forme de fendoir à viande pour s'en servir d'arme de taille, d'une pointe pour une utilisation en arme d'estoc et d'un crochet pour désarçonner les cavaliers. Le manche (la hampe), est en bois et assez longue (plus de 2,5 mètres pour certaines). 

Au Moyen âge, la vouge avec croc est utilisée par l'infanterie anti-cavaliers et, permet ainsi d’arrêter une charge de cavaliers en plantant la vouge dans le sol face à l'ennemi. Un autre maniement est de couper le jarrets des chevaux  ou encore de désarçonner les cavaliers en employant la vouge tel un hameçon au niveau des jointures de leurs armures, ou de leurs cottes de mailles.
Au combat, la vouge avec croc s'utilise à deux mains, placées au tiers de la hampe. Ainsi, le combattant peut utiliser la hache, le pic, le crochet et l'autre partie de la hampe pour asséner des coups à ses adversaires.

Source : Florent Renaudin

jeudi 26 janvier 2012

Être sorcière au moyen-âge, c'est possible ?


Sûr que depuis toujours la sorcellerie existe et fait parler d'elle, intrigue, effraie et fascine certains autres. Dans les villages, on va régulièrement voir le sorcier pour guérir d'un mal, demander la protection des troupeaux, obtenir un filtre d'amour ou ne pas concevoir d'enfant…
Herboristes, voyants, rebouteux et sorciers font partie intégrante de la vie des gens. Leurs actions rassurent et apportent du sens aux fléaux et mésaventures. 
Plus ou moins croyante, chaque personne pratique des rituels, sans connotation au diable. La sorcière peut aider autant qu'elle peut nuire mais sans aspect démoniaque. Ces pratiques se mélangent avec le christianisme sans problème majeur. Réciter une incantation et être bon chrétien n'est pas incompatible au moyen-âge. Rares sont ceux qui s'en plaignent. À cette période de l'histoire, il est exceptionnel qu'une sorcière soit lynchée ou brulée.
Il y a donc un équilibre dans la vision magique du monde qui ne perdure pas. Dès le XVIème siècle la sorcière devient symbole du démoniaque, donc l'ennemi de la chrétienté à éradiquer.

mardi 24 janvier 2012

On trinque ? 'ttention dans les yeux !

Il est fréquent au moyen-âge que les gens utilisent les boissons pour empoisonner leurs ennemis. Du coup les personnes boivent ensemble mais avant elles échangent un peu du breuvage. Puis cet échange se fait par éclaboussure, en cognant les verres entre eux.
Maintenant le rituel est de boire seulement après avoir trinqué sans oublier, pour gage de confiance, de se regarder dans les yeux.

jeudi 19 janvier 2012

La p'tite histoire de la galette des Rois (française!)

Cette tradition d'origine européenne avait lieu uniquement le 6 janvier, jour de l'épiphanie. Du grec, épiphanie veut dire apparition, manifestation. En Égypte et en Arabie cette fête est consacrée à la divinité solaire. Les grecs et les romains élisent un "roi du banquet" lors de cet évènement dédié au dieu Saturne. Ensemble, ils partagent une grande pâtisserie ronde et dorée comme le soleil.
Au XIVème siècle, les moines ont changé le pain des rois par une brioche. Ceci enclenche la ritualisation du "Roi des rois". Très vite le peuple imite le clergé et la coutume se popularise.
La galette quant à elle est française! Au XVIème siècle, boulangers et pâtissiers veulent l'exclusivité de la fabrication de ce gâteau. Grâce à ce différend, les boulangers ont inventés la galette des rois offerte le jour de l'épiphanie. Celui qui découvre la fève doit apporter une nouvelle galette.
C'est grâce à la fève que le "Roi du jour" ou le "Roi de la fève" est désigné. La fève est un symbole de fécondité qui remonte à l'époque romaine. Initialement un légume sec est placé à l'intérieur de la galette, progressivement remplacée par une pièce en argent ou en or pour les plus riches. La première fève en porcelaine apparait en 1870. Désormais il en existe aussi en plastique, représentant des sujets hétéroclites bien loin de l'aspect religieux
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mercredi 18 janvier 2012

Expression "Coup de Jarnac"


Le seigneur de Jarnac, Guy Chabot, est né début du XVIème siècle. En 1547 un combat en duel l'oppose à François Vivonne de la Châtaigneraie, excellent combattant. Jarnac parvint à faire stopper le combat en blessant son adversaire au jarret. Cette technique n'est pas interdite dans ce type de combat mais n'est pas pratiquée par les hommes qui ont de l'honneur. C'est pour cela qu'aujourd'hui "un coup de Jarnac" est une traitrise, une "mauvaise surprise".

mardi 10 janvier 2012

Les prémisses de la médecine


Dans les régions où les populations chrétiennes et musulmanes se mélangent, les échanges concernant les progrès médicaux se multiplient : en Espagne, en Sicile ou bien à Jérusalem. Avicenne est l’un des médecins arabes les plus importants de l’époque (né en 980) ; ses travaux et observations sont consignés dans le Canon d’Avicenne. Il y fait figurer toutes les maladies humaines ; notamment l’amour qui est une maladie cérébrale au même titre que l’amnésie ou la mélancolie…

C’est au XIIème siècle que commence la démarche des sciences du corps humains. Des ouvrages de médecine écrits par les Anciens sont ramenés de voyage par les médecins européens.  Les mystères du corps humain fascinent tellement que sont créer les premières universités de médecine à Paris ou Montpellier par exemple. L’enseignement qui y est distillé est fortement dépendant de l’église et nécessite des étudiants une richesse pour financer leur enseignement.

Même si l’occident s’enrichie du savoir médical étudié en profondeur par les érudits musulmans, certaines théories farfelues perdurent.  Ainsi quatre liquides parcourent le corps humain : le sang, la bile, la bile noire et le phlegme. Un humain est malade lorsque l’un d’entre eux se trouve en quantité trop importante par rapport aux trois autres. Il est également imaginé que certains organes sont chauds et d’autres froids.

Les consultations médiévales sont très curieuses. En effet pour déterminer l’origine des symptômes ou douleurs, le médecin base son diagnostic en fonction des urines du malade. Si elles sont trop claires c’est signe de problèmes digestifs ou troubles de l’estomac. Au contraire, des urines très foncées indiquent des soucis de foie.

La délivrance d’une ordonnance d’un traitement médicinal s’accompagne de recommandations spirituelles, telles que la prière, la pénitence ou même le pèlerinage. Pour les personnes du moyen-âge il est normal qu’un médecin prenne soin de la santé spirituelle au même titre que la santé physique.

mardi 3 janvier 2012

Expression "Crier haro"

Au Moyen-Age, les gens criait "Haro !" pour appeler au secours les sergents de guet ou les passants. Plus tard, ce fut le cri qui soulevait les foules, le cri d'appel au jugement.
Cette expression signifie que l'on accuse quelqu'un présumé coupable de tous les méfaits, soulever la colère publique contre lui.

mardi 20 décembre 2011

Le nouvel an en tradition…


D’où vient cette tradition de fêter la nouvelle année et pour quelle raison ? 

Nous devons aller à Babylone et remonter à 2000 ans avant J.-C. pour trouver la trace d’une fête printanière en honneur du dieu des récoltes : Mardouk. Puis comme chacun le sait, Jules César en 46 avant J.-C. créa une année de 445 jours et reporta le nouvel an au 1er janvier.

Il faut attendre le moyen-âge pour que cette tradition ressurgisse, mais à différentes dates selon les pays. Ainsi les russes et slaves avaient deux jours de l’an (nouveau et ancien), les anglais le fêtent en mars, les italiens à Noël et le nouvel an français se déroule le dimanche de pâques. 

Le calendrier julien détermine le jour de l’an au 1er janvier, lors du décret de Pierre le Grand en 1699. On parle à l’époque de la fête de la Saint Sylvestre, les cadeaux sont échangés ce jour-là et non à Noël. Les familles organisent de grands repas et les échanges de bons vœux sont très importants.

Jusqu’au XVIIème siècle, les vœux sont énoncés en personne aux personnes avec qui l’on a eu commerce d’amitié ou d’affaires pendant l’année. Puis les cartes de vœux sont apparues (relativement tard chez nous) et viennent de l’Extrême-Orient. Les romains eux utilisent les étrennes pour assurer de leur considération.

vendredi 16 décembre 2011

Les premiers contes de Noël


Les premiers contes de Noël étaient colportés par les troubadours au Moyen Âge. Les anciens les racontaient ensuite à la veillée, notamment avant la messe de minuit. Ces contes médiévaux, liés à l’histoire sainte et à la nativité, sont souvent inspirés des Évangiles apocryphes. Que racontent ces jolies légendes ? Des histoires d’animaux au grand cœur et des récits effrayants sur les envies meurtrières du roi Hérode... On y décrit comment le rossignol a pu endormir l’enfant Jésus dans sa crèche grâce à son chant aussi doux que celui de Marie ; comment le rouge-gorge s’est roussi le jabot en battant des ailes pour empêcher le feu de s’éteindre ; comment une araignée a tissé sa toile vite, vite, à l’entrée d’une grotte où s’était réfugiée la Sainte Famille pour que les soldats d’Hérode n’aient pas l’envie d’y entrer ; comment du blé semé a poussé et mûri en un seul jour pour que le paysan puisse répondre aux soldats, sans mentir, qu’il n’avait pas vu passer d’enfant depuis les semailles

mercredi 14 décembre 2011

Expression "Mettre la table"



Cette expression trouve son origine durant le moyen-âge, mais dans notre quotidien elle devenue incorrecte. Nous devrions parler de mettre le couvert car aujourd’hui dans nos maisons, les tables restent à leur place. Les demeures moyenâgeuses ne sont dotées de pièces spécifiques selon leur utilisation. La même salle servait aussi bien de salle à manger, de chambre ou de pièce commune. De ce fait, au moment des repas il faut mettre la table, une simple planche et des tréteaux. 
Chez les seigneurs de belles nappes dissimulent la pauvreté du mobilier.

vendredi 9 décembre 2011

Longbow à Azincourt


Le longbow médiéval de guerre est une arme d’archer. Le longbow (grand arc) mesure de 1,70 à 2,10 mètres selon la carrure du combattant. Afin d’établir les performances d'un longbow, il faut s’appuyer sur trois critères :
la cadence de tir
Après la bataille d’Azincourt, le champ de bataille est comparé à un sol enneigé, sur lequel il est possible de marcher tellement les flèches blanches sont nombreuses et rapprochées.  Un archer expert peut tirer entre dix et seize flèches à la minute. Les formidables cadences de tir sont possibles grâce aux passations de tir en fonction des rangs d’archers. Cette tactique de rotation est largement pratiquée au XVIème siècle.

la puissance de perforation
Lors de la traction de la corde, l’arc restitue une grande partie de la force emmagasinée à son projectile. C’est par énergie cinétique que la flèche est projetée (masse multipliée par la vitesse au carré). Mais cette force s’oppose à la force de gravité et à la résistance de l’air. Mais l’efficacité d’une flèche réside aussi dans sa densité sectionnelle, spécifique aux projectiles longs leur apportant une force de perforation exceptionnelle. Plus une pointe est large plus elle cause de dégâts, mais pénètre moins une armure.

la portée de la flèche 

A Azincourt les archers aux arcs peu précis, mais très puissants tiraient dans le tas, la priorité était que les flèches perforent les armures adversaires. Avec une flèche de 60-80 grammes la portée devait être entre 300 et 350 mètres. Avec des flèches très légères à empennages fins, la portée pouvait atteindre 400 à 500 mètres.

mardi 6 décembre 2011

Le pain à l'envers ça porte malheur ?


A l'époque du moyen-âge, les exécutions publiques ont souvent lieu à midi et le bourreau est une personne crainte dans son village. Donc certaines choses lui sont réservées sur la table, telles que le pain que le boulanger retourne pour ne pas le vendre à autrui. Chacun sait que ce pain est celui du bourreau. 
Aussi, aujourd'hui, si le pain est retourné, cela suppose que le mauvais n'est pas loin et qu'il y a malheur dans l'air...

vendredi 2 décembre 2011

L'épée de Castillon

 
L’épée de Castillon est une épée médiévale à deux mains et double tranchant est une réplique de l'arme retrouvée en Dordogne, en juillet 1453. Cette découverte eu lieu non loin de Castillon, site de la dernière bataille de la guerre de cent ans. Cet affrontement scelle le retrait des anglais et permet d'asseoir l'autorité du roi de France. 

Elle marque la fin de trois siècles d'appartenance de l'Aquitaine à la couronne anglaise et permet au royaume de France de se constituer en tant que tel. Les historiens s'accordent donc pour considérer cette période comme la fin du moyen-âge.

L’épée de Castillon a une lame longue (minimum 100 cm), son pommeau est en forme de poire, sa garde droite et ses quillons sont de section ronde aux extrémités sphériques. Cette réplique d'arme est utilisée dans la pratique de l'escrime du moyen-âge.

mardi 29 novembre 2011

Expression "Epée de Damoclès"

Au Vème siècle avant JC, le tyran de Syracure, Denys, exigeait de ses courtisans et de ses domestiques qu'ils le rassurent continuellement. Damoclès, maître parmi les orfèvres de la cour, reprochait au tyran sa vie luxueuse. Denys décida de lui céder sa place le temps d'une journée pour lui montrer que sa vie n'était pas aussi agréable qu'il le pensait. Au cours d'un banquet, Damoclès leva sa tête et aperçut une épée suspendue au-dessus de lui et seulement maintenue par un crin de cheval pouvant se détacher à tout moment et par delà il comprit que la vie ne tenait qu'à un fil.
Cette anecdote se retrouve dans Horace et Ciceron et était connue depuis longtemps mais n'a donné naissance à une expression figée qu'au début du XIXème siècle.

jeudi 24 novembre 2011

La taverne médiévale


La taverne est un lieu de détente très important à l’époque du moyen-âge, elle se repère grâce à son enseigne et le cerceau qui y est joint. Les tavernes se composent d’une salle commune meublée de tables et bancs rustiques. Certaines disposent d’un lit ou d’une chambre pouvant accueillir les voyageurs en transit.
La taverne est un endroit où l’on échange des propos, où l’on se divertit tout en buvant. En effet au moyen-âge, que l’on soit en ville ou non on boit beaucoup lors des repas quotidiens, lors des fêtes ou sorties au cabaret. Ces buveurs sont d’abord des hommes, paysans ou ouvriers qui souhaitent se détendre après leur labeur. La taverne n’est pas le lieu de rencontre des seuls hommes ; les femmes la fréquentent aussi. Mais c’est également un lieu de jeux de hasard donc propice aux prêts modestes, aux rixes violentes et vengeances de longue date. Au XVème siècle, il existe plus de 200 tavernes à Paris, souvent situées près des portes et autour des places.